Le syndrome de la mort subite du nourrisson se produit généralement durant le sommeil du bébé : un tout-petit en bonne santé s’endort et cesse de respirer, sans cause médicale apparente. On ne connaît pas les causes réelles de ce syndrome, bien que certaines études récentes suggèrent le rôle d’un neurotransmetteur : la sérotonine. Par contre, certains facteurs de risque sont bien connus. Il existe donc quelques mesures de précaution qui permettent de diminuer efficacement le risque d’un syndrome de mort subite du nourrisson. Ces décès se produisent généralement chez des nourrissons âgés de moins de 6 mois et, la plupart du temps, des nourrissons de moins de 4 mois. Le syndrome est plus courant chez les bébés de sexe masculin que chez ceux de sexe féminin.
Ceux qui peuvent être les causes du syndrome de la mort subite du nourrisson.
Certains des décès attribués à l'origine au SMSN s'avèrent en fait la conséquence d'autres maladies comme la méningite, l'encéphalite ou des affections congénitales ou métaboliques passées inaperçues. Bien que la véritable cause du SMSN reste inexpliquée, la recherche continue. On ignore encore s'il sera possible d'identifier une cause unique à ce syndrome. On a trouvé des indices divers et des causes possibles de déclenchement dont : la façon de dormir : certains cas de SMSN pourraient être causés par la position du bébé, couché sur le côté ou sur le ventre, la tête vers le bas. Une Société de pédiatrie recommande tous que les enfants normaux en santé soient placés sur leur dos pour dormir. Les parents devraient placer leur bébé sur le ventre plusieurs fois par jour pendant les heures d’éveil et le garder à l’œil durant ces périodes. La position sur le ventre peut aider à prévenir la tête aplatie et contrebalancer les effets sur le développement musculaire de la position de sommeil sur le dos. Un contrôle de la température insuffisant : certains nourrissons peuvent mal contrôler leur température. Il y a quelque temps, la majorité des cas de SMSN se produisaient en hiver, peut-être du fait que les bébés étaient emmaillotés de façon excessive et couraient le risque de subir une augmentation de leur température. Nous avons maintenant des données qui montrent qu'il n'y a pas de différence saisonnière dans le nombre de cas de décès dus à ce syndrome. Toutefois, le chauffage exagéré est toujours considéré un facteur de risque. Des anomalies du système nerveux central : bien que les bébés morts du SMSN aient pu avoir l'air en parfaite santé, ils avaient peut-être une anomalie du système nerveux central, cerveau, nerfs ou moelle épinière, non identifiée. Par exemple, certains enfants peuvent avoir des parties de leur système nerveux central qui ne sont pas assez développées. Un contrôle de la respiration défectueux : les bébés affectés peuvent présenter des défauts touchant le contrôle de la respiration ou la capacité respiratoire. Les recherches ont montré que certains bébés peuvent souffrir d'anomalies respiratoires marginales susceptibles de résulter du retard de développement des parties du système nerveux contrôlant la respiration. Une exposition à la fumée du tabac : l'exposition à la fumée est un facteur de risque pour les bébés à naître et les nourrissons. L'exposition à la fumée a été identifiée comme l'un des risques les plus importants pour le SMSN.
Les facteurs de risque du SMSN
Les facteurs de risque possibles du SMSN incluent: une position de sommeil sur le ventre ou sur le côté; une naissance prématurée ou un faible poids à la naissance; un taux de croissance inférieur à la normale; le fait de dormir sur une surface moelleuse; le fait de dormir dans un endroit trop chaud; le fait que la mère ait consommé de la drogue ou fumé pendant la grossesse; le fait de dormir dans un siège d’automobile ou dans un autre dispositif comme le balançoire et la poussette; l’appartenance à une famille défavorisée sur le plan économique; une ascendance autochtone; la surabondance d'objets dans le lit; le fait de partager le lit avec un autre enfant ou avec un adulte; des parents fumeurs; un frère ou une sœur mort du SMSN; le jeune âge de la mère; l'absence de soins prénatals ou des soins prénatals tardifs; l'appartenance au sexe masculin; laisser le bébé dormir dans le lit des parents; des antécédents d'arrêts respiratoires suivis de réanimation; un indice d'Apgar bas, l'indice qui mesure l'état général de l'enfant et est mesuré peu après la naissance. Il est basé sur la coloration de la peau du bébé, sa respiration, sa fréquence cardiaque, sa réceptivité et son tonus musculaire. Le profil des mères de bébés morts du SMSN montre que des problèmes durant la grossesse peuvent prédisposer leur bébé au syndrome. Par exemple, les mères qui fument ou qui souffrent d'anémie ou de sous-nutrition semblent avoir des bébés présentant un risque plus élevé de SMSN.
Les mesures de prévention du SMSN
Coucher le bébé sur le dos, que ce soit pour la nuit ou pour la sieste. Le nombre de cas de SMSN a diminué partout où les parents ont massivement respecté cette consigne. Empêcher-le de dormir sur le ventre ou sur le côté, privilégiez la position couchée. Lorsque l’enfant se tourne lui-même sur le ventre, il n’est plus nécessaire de le forcer à dormir sur le dos 2. Ne pas trop envelopper, évitez de surchauffer sa chambre et maintenir la pièce à une température confortable à environ 22º C. N'utiliser pas de matelas et d'oreillers très doux. Faites-le dormir sur un matelas ferme et plat. Ne mettez ni oreiller, ni édredon, ni contour de lit, ni peluches dans son lit. Utilisez un drap-housse et un drap léger. Si vous craignez qu’il ait froid, faites-lui porter une combinaison de nuit. Faites chambre commune avec votre bébé si cela ne vous met pas mal à l’aise et si vous dormez bien ainsi. Dormir dans la même chambre, mais sans partager le lit avec l’enfant. Ne dormez pas avec votre bébé si vous êtes extrêmement fatigué ou si vous avez consommé de l’alcool, des drogues ou des médicaments, car votre état de sommeil pourrait être altéré. Cela pourrait nuire à votre vigilance. Ne pas boire d'alcool ni fumer pendant la grossesse et n'exposez jamais le bébé à la fumée de cigarette. Il semble que le risque de syndrome de mort subite du nourrisson soit plus élevé dans le cas d’enfants dont la mère a fumé pendant la grossesse ou dans le cas d’enfants exposés à de la fumée secondaire durant les premiers mois de leur vie. Allaiter le bébé. L’allaitement maternel pourrait protéger contre le syndrome de mort subite du nourrisson. La Société canadienne de pédiatrie recommande un allaitement exclusif durant les 6 premiers mois de la vie d’un poupon.